Introduction (Bretagne. Migrations et identité)

Le texte analyse les migrations en général et le cas breton en particulier. Partant du constat que les déplacements humains sont universels, il rappelle que les Bretons, venus de Grande-Bretagne à l’Antiquité tardive, ont longtemps peu migré. Ce n’est qu’à partir des années 1860 que débute une émigration massive, liée à la pression démographique, à la misère rurale, au manque d’industrialisation et à l’arrivée du chemin de fer. Plus d’un million de Bretons quittent la région entre 1880 et 1970, majoritairement vers la région parisienne mais aussi vers l’Ouest français, l’Amérique du Nord et, dans une moindre mesure, l’Argentine. Souvent cantonnés aux métiers pénibles et mal rémunérés, ils sont d’abord perçus comme des parias. Après 1945, la croissance économique bretonne réduit l’exode. Aujourd’hui, l’émigration persiste mais concerne surtout des diplômés, tandis que la Bretagne accueille de nouveaux immigrés, principalement européens. L’ouvrage propose d’étudier ces dynamiques migratoires et leur impact sur l’identité.