Identités et globalisation

Ce texte analyse la résurgence des revendications identitaires régionales et du nationalisme minoritaire en Europe occidentale dans le contexte de la globalisation.
Le contexte contemporain explique en partie ces phénomènes. La fin de la société industrielle a engendré un « post-matérialisme » privilégiant l’autonomie et la qualité de vie. Les mutations de l’État-nation ont modifié le rapport aux régions. La globalisation déstructure le « nationalisme méthodologique » qui identifiait société et État.

La portée de ces mouvements fait débat. L’accusation de racisme, bien que parfois fondée, ne peut être généralisée et occulte le racisme des nationalismes centraux. Le reproche de « communautarisme » apparaît comme un terme polémique désignant « l’autre » qui s’écarte de la norme étatique.

Les solutions se divisent entre politiques de l’identité (nationalisme central ou sécession) et politiques de la différence (multiculturalisme, autonomie, nationalisme libéral). L’enjeu consiste à « vivre ensemble, égaux et différents » dans une perspective de fraternité humaine planétaire, dépassant le cadre de l’État-nation.