Modernité aiguë et minorité

Modernité aiguë et minorité
Paru dans : DUGALÈS, LE COADIC et PATEZ (dir.), Et la Bretagne ? Héritage, identité, projets, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2004, p. 15-33.
Que devient le minoritaire dans la situation de globalisation et d’incertitude qui caractérise notre période de » modernité aiguë » ? Il passe souvent du reniement de soi à l’affirmation identitaire, sans toujours parvenir — c’est notamment le cas en Bretagne — à quitter le registre des émotions pour celui de la réflexion et de la construction d’une identité-projet. Partout aujourd’hui, les relations sociales se dissocient de leur contexte ; toutefois, dans un monde global, les identités collectives ont aussi tendance à se recomposer. La globalisation rend obsolète l’idée d’un monde constitué d’espaces stato-nationaux clos et homogènes et incite à faire preuve d’imagination : quelles alternatives à l’État-nation peut-on envisager dans une société civile globale où les minorités seraient intégrées de façon plus égalitaire ?